Solutions pour impliquer la jeunesse africaine dans les STEM

Chers lecteurs et lectrices, dans notre précèdent épisode, nous avons esquissé des actions correctives aux différentes problématiques soulignées. Aujourd’hui nous avons élaboré un ensemble de solutions pour pallier la pénurie dans les carrières et métiers STEM en Afrique.

Les emplois dans le domaine des STEM étant très limités en Afrique, de nombreux jeunes essaient de trouver un emploi dans des domaines autres que les STEM. Mais les emplois STEM sont très importants pour l’avenir du continent, car ils permettent à l’Afrique de développer et de créer de nouvelles technologies qui changeront le monde. Si l’Afrique ne fournit pas d’emplois dans le domaine des STEM, elle ne sera pas en mesure de résoudre par elle-même certains défis majeurs de notre temps, ni se développer alors qu’elle en a grand besoin.

Il existe plusieurs moyens de résoudre le problème de déséquilibre et d’inopportunité dans le domaine des STEM en Afrique :

  • L’enseignement des STEM doit être intégré dans les écoles primaires et secondaires. Il est important de mettre en place des programmes de mentorat pour les étudiants qui étudient les STEM car les étudiants ont besoin de mentors qui peuvent leur prodiguer des conseils sur les carrières possibles et les aider à naviguer dans les défis académiques.
  • Les programmes STEM devraient être enseignés de manière plus pratique, avec des projets pratiques et des activités qui peuvent inspirer les élèves à poursuivre une carrière dans ces domaines.
  • Il est important que les gouvernements et les partenaires de développement investissent dans des infrastructures de qualité, des équipements modernes et des programmes de formation des enseignants pour améliorer la qualité de l’enseignement des STEM en Afrique.
  • Les programmes STEM devraient être présentés de manière à montrer leur pertinence pour la vie quotidienne des populations. Cela peut être accompli en mettant en avant des projets et des applications pratiques qui résolvent des problèmes réels.
  • Des programmes de mentorat peuvent également aider à connecter les jeunes avec des personnes qui travaillent dans les STEM pour leur fournir des conseils et de l’orientation sur les carrières possibles. 
  • Il est essentiel de fournir des opportunités de stage et de mentorat dans les entreprises du secteur des STEM pour aider les jeunes à acquérir une expérience pratique et à développer leurs compétences. 
  • Les programmes STEM doivent être présentés comme un moyen de résoudre les problèmes sociaux et économiques auxquels l’Afrique est confrontée. Par exemple, en présentant des projets qui traitent de l’amélioration de la santé publique, de la sécurité alimentaire ou de la protection de l’environnement, les programmes STEM deviennent plus pertinents et attrayants pour les étudiants.
  • Il est important de développer des partenariats avec l’industrie pour offrir des stages et des emplois aux diplômés dans le domaine des STEM. Cela permettra de démontrer les avantages tangibles et les possibilités de carrière disponibles dans ces domaines. Grâce à ces approches, il est possible d’augmenter l’attractivité des programmes STEM en Afrique et de susciter un plus grand intérêt pour ces domaines importants.
  • Des événements de sensibilisation et des compétitions pour les jeunes dans les STEM devraient être organisés pour montrer les merveilles de ces domaines et inspirer les jeunes à s’y impliquer.

Cas particulier de la jeune fille

Au-delà des efforts qui doivent être réalisés par les gouvernements africains et leurs partenaires nationaux et internationaux, il reste très important que la jeune fille soit soutenue et encadrée convenablement afin de rayonner dans ce domaine des STEM. Bien que les femmes aient toujours été sous-représentées dans le domaine des STEM, cela n’a pas empêché bon nombre d’entre elles de briller dans ce domaine en Afrique. Parmi les icônes féminines les plus populaires dans le domaine des STEM en Afrique, nous pouvons citer :

Ameenah Gurib-Fakim – elle a été la première femme présidente de l’île Maurice et est également une chimiste renommée

– Dr. Salome Maswime – une chirurgienne sud-africaine spécialisée dans la chirurgie de transplantation et de fertilité

La Kényane Juliana Rotich – une entrepreneure et une développeuse de logiciels. Elle a fondé un projet appelé Ushahidi qui permet aux citoyens de signaler rapidement les événements en temps réel.

Dr. Aisha Walcott-Bryant – une scientifique médicale d’origine nigériane qui travaille pour l’Organisation Mondiale de la Santé

Hlima Elkaliouby – fondatrice et PDG d’Emotion Research Lab, une entreprise qui utilise des algorithmes d’intelligence artificielle pour détecter et analyser les émotions humaines

Dr. Susan Mashibe – la première femme pilote d’avion de Tanzanie et fondatrice de VIA Aviation, une entreprise de maintenance d’avions

La Nigériane Funmilayo Olopade – une célèbre oncologue qui a effectué des recherches sur le cancer du sein. Elle a aidé à développer une méthode de dépistage précoce du cancer du sein pour les femmes à risque en utilisant des tests génétiques.

Dr. Wafaa El-Sadr – une épidémiologiste égyptienne et directrice du centre de recherche ICAP à l’université de Columbia

La Sud-Africaine Ncumisa Nomna Makhonjwa – une géologue qui a découvert les plus anciennes traces de vie sur Terre. Elle a découvert les restes de micro-organismes de 3,2 milliards d’années dans une région montagneuse du nord-est de l’Afrique du Sud.

Dr. Njideka Udochi – une neurologue nigériane qui travaille pour l’Institut national américain sur le vieillissement

Dr. Ncumisa Jilata – la plus jeune neurochirurgienne d’Afrique du Sud qui a opéré avec succès une tumeur au cerveau sur une petite fille de 11 ans.

L’ingénieure égyptienne Yasmine Abdel-Magied – a travaillé pour la compagnie pétrolière Shell en tant qu’ingénieure en forage. Elle est également la fondatrice de Youth Without Borders, une organisation qui encourage les jeunes à s’impliquer dans leur communauté. 

Ces femmes, ainsi que de nombreuses autres, ont repoussé les limites dans leur domaine et ont ouvert la voie à la prochaine génération de femmes STEM en Afrique. Elles sont des exemples vivants pour les jeunes filles africaines qui souhaiteraient poursuivre une carrière dans les STEM et sont des modèles pour les générations à venir.

Conclusion

Au vu des différents épisodes sur la question de savoir « Comment améliorer la réussite des femmes dans les métiers des STEM en Afrique ? », nous constatons déjà, à ce 3ième épisode, qu’il est impératif de se bouger et d’agir pour dynamiser le domaine des STEM en Afrique et plus particulièrement dans certains pays tels que la Somalie, le Soudan du Sud, la République Centrafricaine, le Tchad et le Niger. Même si l’enjeu reste général, il n’en demeure pas moins qu’un travail de fond reste à prioriser sur la jeune fille alors qu’on ne compte que 10% de femmes dans les filières STEM en Afrique et qu’elles ne représentent que le tiers de la main-d’œuvre dans ces domaines.

Pour ceux qui n’ont pas pu suivre les 2 précédents épisodes, nous vous invitons à y accéder en cliquant ci-dessous :

Les STEM en Afrique

Pourquoi les emplois STEM sont si rares en Afrique ?

L’ambition de notre blog étant de contribuer à une meilleure intégration socio-professionnelle de la femme Africaine, pour notre prochain article, nous irons à la rencontre de quelques jeunes femmes scientifiques d’ici et d’ailleurs qui partageront avec nous leurs parcours et leurs secrets pour évoluer dans le domaine des STEM.

N’hésitez pas à vous exprimer dans les commentaires ou par mail à contact@shesteminafrica.com.

Merci d’avoir lu cet article et à très bientôt pour la suite.

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